Algues et échinodermes au large des côtes mozambicaines

En avril-mai 2018, une équipe de chercheurs de Belgique et du Mozambique ont étudié les algues et les échinodermes de différents sites au Mozambique. Cette mission constituait la première phase d’un projet visant à étudier la taxonomie de ces deux groupes peu étudiés dans cette région. Ce projet a également comme objectif de former de jeunes scientifiques à la récolte, la préservation et l’étude de spécimens d’algues et d’échinodermes.

Algues et échinodermes au large des côtes mozambicaines

La côte du Mozambique, longue de quelque 2300 km, est l’une des moins étudiées au monde par la communauté scientifique. Ceci vaut particulièrement pour les algues et les échinodermes (étoiles de mer, oursins, concombres de mer, etc.). Pourtant, les côtes mozambicaines abritent une riche biodiversité marine.

Du 27 avril au 14 mai 2018, une équipe de chercheurs du MRAC, de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique et de l’Université de Gand a rejoint des chercheurs de l’Universidade Eduardo Mondlane, du Natural History Museum of Maputo et de l’Escola Superior de Ciências Marinhas e Costeiras  au Mozambique pour y étudier les algues et les échinodermes.

Plus de 480 spécimens récoltés

« Nous avons exploré différents sites à Tofo et à Zavora », explique Didier Van den Spiegel, spécialiste des échinodermes au MRAC qui a participé à l'expédition.

« Nous y avons récolté plus de 480 spécimens d’échinodermes, aussi bien en plongée, en snorkeling qu’à pied à marée basse. »

Les spécimens ont été préparés sur place. Une fois identifiés, ils seront conservés au sein des différentes institutions partenaires en Belgique et au Mozambique.

Le projet MaTaMo : taxonomie et formation

« Cette mission était la première phase du projet MaTaMo (Increasing Marine Taxonomic Knowledge in Mozambique: the Case of Two Neglected Taxa) », poursuit Didier Van den Spiegel.

« Ce projet vise à étudier la taxonomie des algues et des échinodermes des côtes mozambicaines et à former de jeunes chercheurs mozambicains à la récolte, la préservation et l’étude de spécimens de ces deux taxa. Durant cette première phase du projet, 5 jeunes scientifiques ont ainsi été formés. »

Prévue en 2019, la seconde phase du projet prévoit de réaliser des récoltes aux alentours de l’île Inhaca au sud, de la Pemba Bay au nord et de Quelimane au centre. Ces deux dernières zones n’ont pratiquement jamais fait l’objet d’échantillonnages par la communauté scientifique.

Lors de cette seconde phase du projet, la formation des jeunes scientifiques sera encore accentuée.