MbiSa Congo: scientifiques invités

Plusieurs ichtyologistes des institutions partenaires impliquées dans le projet Mbisa-Congo ont effectué un séjour de recherche de deux à trois mois au MRAC.

Emmanuel Abwe

Emmanuel Abwe en train de réviser le manuscrit de sa thèse au MRAC (29/10/‎2021).

Octobre 2021-janvier 2022

Emmanuel Abwe est chercheur à l’Unité des recherches en Biodiversité, gestion et Exploitation durable des Zones Humides (BEZHU), faculté des sciences agronomique de l’Université de Lubumbashi (UNILU), en République Démocratique du Congo (RDC). Il fait ses études doctorales à la KU Leuven depuis 2014 portant sur la diversité et la conservation des poissons du Parc National de Kundelungu (PNK). Ses études doctorales ont bénéficié successivement d’un financement de deux projets de l’accord cadre du Musée Royal de l’Afrique Centrale (MRAC) financés par la direction générale de la coopération au développement et de l'aide humanitaire de Belgique (DGD). Le projet MbiSa Congo I (2013-2018) a permis à Emmanuel Abwe :

  • d’organiser des expéditions dans le PNK,
  • d’entreprendre des visites d’étude au MRAC et d’autres musées d’histoire naturelle comme le Musée National d’Histoire Naturelle (MNHN) et le « Zoologische Staatssammlung München » (ZSM), afin de vérifier les identifications des poissons récemment récoltés dans le PNK,
  • la rédaction de sa thèse doctorale. Par la suite, le projet MbiSa Congo II (2019-2023) lui a permis de finaliser la rédaction et de défendre sa thèse.

Emmanuel Abwe a effectué une visité d’étude en ichtyologie au Musée Royal de l’Afrique Centrale (MRAC) durant quatre mois, d’octobre 2021 à janvier 2022. Sa visite au MRAC était principalement consacrée à la correction de sa thèse suivant les commentaires et recommandations des membres du jury chargé à examiner celle-ci. Signalons qu’avant d’entamer cette visite, E. Abwe avait déjà pré-défendu sa thèse en ligne depuis Lubumbashi en RDC (le 09/07/2021). Tous les commentaires et recommandations majeurs du jury ont été intégré dans sa thèse à la grande satisfaction des tous les membres de jury, qui lui ont donner l’autorisation de défendre sa thèse en Janvier 2022. Durant cette même visite E. Abwe a aussi participé à un atelier d’évaluation et synthèse des résultats du projet « Exploiting the Genomic Record of Living Biota to Reconstruct the Landscape Evolution of South Central Africa ». Ce projet multidisciplinaire fait en collaboration avec des partenaires de la ZSM (Allemagne), Stellenbosch University, (South Africa) et Deutsches German Research Centre for Geosciences (Allemagne) a comme objectif principale de reconstruire l’évolution du paysage géomorphologique du sud du Katanga et le nord de la Zambie par l’usage intégré de la datation moléculaire et géologique. Durant cet atelier de trois jours organisé en ligne ; E. Abwe avait présenté les résultats sur la phylogéographie des Amphilius du groupe A. uranoscopus (Amphiilidae, poissons chats de montagne), et des Kneria et Parakneria (Kneriidae) de l’Afrique, avec un focus sur la région du sud du Katanga et du nord de la Zambie. Les résultats phylogéographiques des Amphilius de cette région, ont révélé environ 35 lignées représentant, probablement, toutes des nouvelles espèces pour la science. Parmi celles-ci, environ 4 nouvelles espèces du groupe A. cryptobullatus ont été mesurées pendant cette visite afin de préparer leur description formelle.

"Avec l’appui du projet Mbisa, j’ai pu faire des expéditions durant quatre ans (2014-2017) dans les rivières et lacs du PNK. Ceci m’a permis d’acquérir une bonne connaissance des poissons du PNK et leurs habitats naturels. En plus, j’ai eu l’opportunité d’acquérir l’expérience dans les travaux des terrains, principalement la pèche, le traitement des poissons récoltées (prise des fin-clips, photos, etc.), la conservation et le transport des spécimens récoltés. Sous l’encadrement de mes promoteurs, durant mes différents séjours au MRAC, j’ai également été initié aux différentes méthodes approfondies d’étude morphologique en systématique de poissons. J’ai également été en contact avec d’autres chercheurs en ichtyologie africaine et j’ai séjourné dans d’autres laboratoires, tel que celui du « Zoologische Staatssammlung München » (ZSM / Allemagne) où j’ai été formé en études génétiques des poissons. Toute cette expertise acquise, suite au projet MbiSa Congo I et II, est actuellement mis à la disposition de l’université où je travaille (l’UNILU) via la formation des étudiants en ichtyologie, l’encadrement des étudiants qui veulent travailler en ichtyologie pour leurs travaux de fin des cycles (travail de fin de cycle de graduat, mémoire de master et/ou DEA) et enfin l’étude systématique des poissons du Haut Lualaba et Luapula-Mweru en général."

"Malgré la pression du travail pour finaliser ma thèse, mon séjour au MRAC a été très utile, car il m’a permis :

  • d’examiner quelques spécimens types et non types des différentes espèces des poissons pour répondre à quelques questions formulées par le jury,
  • de discuter directement avec mes promoteurs et d’autres chercheurs du MRAC sur différents aspects de mes recherches.

En plus, ce séjour était important car il m’a permis de discuter toutes les questions posés par les membres du jury de ma thèse avec mes deux promoteurs du MRAC. J’ai aussi finalisé le prélèvement des données sur les poissons dont l’étude n’a pas été finalisé dans ma thèse, principalement les Amphilius du complexe A. cryptobullatus et Kneria du groupe K. sp. ‘lutshipuka’. Ceci me permettra de rédiger une première version des descriptions des probables nouvelles espèces au sein ces groupes quand je serais de retour chez moi en RDC."

La pêche par épuisette juste en amont des chutes Luansa, dans la rivière Luansa (zone tampon du Parc National de Kundelungu) (‎21/09/‎2017).

 

Emmanuel Abwe

Emmanuel Abwe en train de mesurer un poisson du genre Amphilius (poisson chat de montagne ; famille : Amphiliidae) au MRAC (21/11/‎2019).

Juillet-novembre 2019

Emmanuel Abwe est chercheur à l’Unité des recherches en Biodiversité, gestion et Exploitation durable des Zones Humides (BEZHU), Faculté des sciences agronomique de l’Université de Lubumbashi (UNILU), République Démocratique du Congo (RDC). Il fait ses études doctorales à la KU Leuven depuis 2014 portant sur la diversité et la conservation des poissons du Parc National de Kundelungu (PNK). Ses études doctorales ont bénéficié successivement d’un financement de deux projets de l’accord cadre du Musée Royal de l’Afrique Centrale (MRAC) financé par la direction générale de la coopération au développement et de l'aide humanitaire de Belgique (DGD). Le projet MbiSa Congo I (2013-2018) a permis à Emmanuel Abwe :

  • d’organiser des expéditions dans le PNK,
  • d’entreprendre des visites d’étude au MRAC et d’autres musées d’histoire naturelle comme le Musée National d’Histoire Naturelle (MNHN) et le Zoologische Staatssammlung München (ZSM), afin de permettre la vérification des identification des poissons récoltés dans le KNP,
  • la rédaction de sa thèse. Par la suite, le projet MbiSa Congo II (2019-2023) lui permet de finaliser la rédaction en vue de la préparation de sa défense.

Emmanuel Abwe a effectué une visité d’étude en ichtyologie au Musée Royal de l’Afrique Centrale (MRAC) durant 4 mois, de juillet à novembre 2019. Durant sa visite au MRAC, tous les chapitres de sa thèse ont été rédigé et corrigé par ses promoteurs. Il s’agissait principalement:

  • d’une checklist des poissons du Parc National de Kundelungu (PNK) ;
  • de la révision des Amphilius (Amphiliidae ou poissons chat de montagne) du groupe A. uranoscopus du Plateau de Kundelungu (PK) et ses environs avec la description des cinq nouvelles espèces toutes endémiques, c.à.d. unique pour la région ;
  • la révision des Kneria (Kneriidae) du PK et ses environs avec la description des cinq nouvelles espèces toutes également endémiques de PNK et ses environs.

Durant cette même visite E. Abwe a aussi participé à l’encadrement des deux étudiants DEA de l’Université de Lubumbashi (UNILU) en séjour au MRAC et tous deux bénéficiant d’une allocation de visite du projet Mbisa I et II également :

  • Kiwele Mutambala Pacifique qui révise les Parakneria (Kneriidae) des parcs de Kundelungu et Upemba,
  • Ngoy Kalumba Lewis qui révise les Kneria wittei (Kneriidae) de la rivière Luanza, Luapula inférieure (zone tampon du PNK) et les K. paucisquamata de la rivière Luongo, Luapula Moyenne.

"Avec l’appui du projet Mbisa, j’ai pu faire des expéditions durant quatre ans (2014-2017) dans les rivières et lacs du PNK. Ceci m’a permis d’acquérir une bonne connaissance des poissons du PNK et leurs habitats naturels. En plus, j’ai eu l’opportunité d’acquérir l’expérience dans les travaux des terrains, principalement la pèche, le traitement des poissons récoltées (prise des fin-clips, photos, etc.), la conservation et le transport des spécimens récoltés. Sous l’encadrement de mes promoteurs durant mes différents séjours au MRAC, j’ai été initié aux différentes méthodes approfondies d’étude morphologique en systématique de poissons. J’ai également été en contact avec d’autres chercheurs ichtyologues et j’ai séjourné dans d’autres laboratoires, tel que celui du « Zoologische Staatssammlung München » (ZSM / Allemagne) où j’ai été formé en études génétiques des poissons. Toute cette expertise acquise, suite au projet MbiSa Congo I et II, est actuellement mis à la disposition de l’université où je travaille (l’UNILU) via la formation des étudiants en ichtyologie, l’encadrement des étudiants qui veulent travailler en ichtyologie pour leurs travaux de fin des cycles (travail de fin de cycle de graduat, mémoire de master et/ou DEA) et enfin l’étude systématique des poissons du Haut Lualaba et Luapula-Mweru en général."

"Malgré la pression du travail à finaliser pour ma thèse, mon séjour au MRAC a été très utiles, car il m’a permis :

  • d’examiner les spécimens types des différentes espèces des poissons,
  • de discuter directement avec mes promoteurs et d’autres chercheurs du MRAC sur différents aspects de mes recherches.

Cette fois ci, ce séjour était important car il m’a permis de discuter tous les chapitres de ma thèse avec mes deux promoteurs du MRAC. J’avais aussi prélevé et corrigé les dernières données sur les poissons en études (principalement les Amphilius et Kneria), ce qui a mis fin au travail de laboratoire à faire dans le cadre de ma thèse doctorale."

Pose du verveux dans les rapides de la rivière Luiji (zone tampon du Parc National de Kundelungu) pour la pêche des poissons rhéophiles (‎04/11/‎2017).

 

Lewis Ngoy Kalumba

Lewis Ngoy Kalumba en train de mesurer un poisson du genre Kneria (famille : Kneriidae) (02/09/‎2019).
Lewis Ngoy Kalumba en train de mesurer un poisson du genre Kneria (famille : Kneriidae) (02/09/‎2019).

Juillet-octobre 2019

Lewis Ngoy Kalumba est chercheur à l’Unité des recherches en Biodiversité, gestion et Exploitation durable des Zones Humides (BEZHU), Faculté des sciences agronomique de l’Université de Lubumbashi (UNILU), République Démocratique du Congo (RDC) et étudiant de DEA en Gestion des Ressources Naturelles Renouvelables (GRNR) (2017-présent), dans l’option Biodiversité au sein de la même Université. Ces études sont financées conjointement par la Coopération belge au Développement (CBD) à travers le Projet Mbisa-Congo I & II, deux projets accord cadre du MRAC, et par le projet «Exploiting the Genomic Record of Living Biota to Reconstruct the Landscape Evolution of South Central Africa» (2015-2020) du ZSM. Son étude de DEA vise une contribution à la révision taxonomique du genre Kneria Steindachner, 1866 (Gonorhynchiformes: Kneriidae) dans l’écorégion du Bangweulu-Mweru.

Lewis Ngoy Kalumba a effectué une visité d’étude en ichtyologie au MRAC durant trois mois, de juillet en octobre 2019. Cette visite d’étude visant une contribution à la révision taxinomique du genre Kneria Steindachner, 1866 (Gonorhynchiformes: Kneriidae) dans l’écorégion du Bangweulu-Mweru a porté sur la diversité du genre dans deux rivières, c.à.d. la rivière Luanza et la rivière Luongo, respectivement, ceci enfin

  • d’infirmer la présence de K. wittei dans la Luanza et de décrire les deux espèces nouvelles de Kneria présentes respectivement en amont et en aval des chutes de Kyanga (Sanshifolo) sur la rivière Luanza (DRC) ; 
  • de distinguer K. pauscisquamata des deux autres populations de Kneria vivant en amont et en aval des chutes Mumbuluma sur la rivière Luongo (Zambie) ;
  • d’établir les différences sexuelles générales et spécifiques pour chacune des espèces vivant dans ces deux rivières;
  • d’évaluer la valeur systématique de l’organe operculaire et post-operculaire présent chez les mâles uniquement.

La venue du projet Mbisa-Congo m’a permis de me placer à un niveau de connaissances international. J’ai réussi petit à petit à m’intégrer dans le domaine de l’ichtyologie, en entrant en contact avec les ichtyologistes de notre laboratoire formés grâce à ce projet. Les réunions organisées trois fois à Lubumbashi dans le cadre du projet m’ont permis d’élargir mon réseau de connaissances humaines au niveau de tout le pays ainsi que d’autres pays partageant le Bassin du Congo, et mes connaissances scientifiques en terme des logiciels (Cartographie, statistique, photographie, etc…). Ces réunions m’ont permis également de rencontrer le professeur émérite Carl Hopkins et Dr. John Sullivan des Etats-Uniens d’Amérique (Cornell University) qui ont développé et renforcé ma connaissance des signaux électriques chez les Mormyridae. A travers ce projet, j’ai eu l’honneur de présenter oralement les résultats de mon étude sur les Kneria des rivières Luanza et Luongo au PAFFA 6, au Malawi, et cela m’a permis encore d’entrer en contact avec les ichtyologistes du monde entier.

"Sur le plan des visites guidées organisées par Muriel Van Nuffel du MRAC: (1) la visite du palais royal et celle effectuée au Musée Royal de l’Afrique Central (MRAC) lui-même, ont renforcé ma connaissance sur, le plan culturel, les relations historiques entre la Belgique et la RDC mon pays ; et (2) la visite des grottes de Han a renforcé ma connaissance sur les phénomènes géologiques et surtout la découverte de la fumée de la pollution de Tchernobyl dans ces grottes m’a montré encore pourquoi prendre soin de la protection de l’environnement."

"L’importance de cette visite d’études au MRAC pour moi est premièrement, qu’elle a relevé mon niveau en matière de la recherche scientifique concernant la systématique des poissons Africains en général, et deuxièmes, qu’elle m’a permis d’approfondir ma connaissance sur le genre Kneria en particulier. Cette connaissance pourra être utile aux nouveaux étudiants de notre laboratoire BEZHU/UNILU (RDC) qui s’intéresseront à l’ichtyologie et aux institutions de l’état et/ou privées qui pourraient également s’y intéresser."

Pêche à l’épuisette dans la rivière Luanza (Parc National de Kundelungu) en amont des premières chutes, dites chutes de Kyanga (Sanshifolo) (‎20/09/‎2017).
Pêche à l’épuisette dans la rivière Luanza (Parc National de Kundelungu) en amont des premières chutes, dites chutes de Kyanga (Sanshifolo) (‎20/09/‎2017).

 

Traitement de poissons sur le terrain à la rivière Luanza (Parc National de Kundelungu) ; ici la prise d’un échantillon génétique (fin-clip) (‎20/09/‎2017).
Traitement de poissons sur le terrain à la rivière Luanza (Parc National de Kundelungu) ; ici la prise d’un échantillon génétique (fin-clip) (‎20/09/‎2017).

 

 

Kiwele Mutambala Pacifique

Kiwele Mutambala Pacifique en train de mesurer l’holotype de Parakneria kissi au MRAC (01/09/2019).

Août-septembre 2019

Kiwele Mutambala Pacifique (KMPF) est originaire de la République Démocratique du Congo (RDC). Il est membre du corps scientifique de l’Université de Lubumbashi (UNILU), où il est affecté comme assistant d’enseignement à la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA). A l’UNILU, il est inscrit au DEA (2018-présent) organisé localement à l’Unité de recherche en Biodiversité et Exploitation durable des Zones Humides (BEZHU/FSA) au sein de laquelle il œuvre comme chercheur dans le domaine de l’ichtyologie. Au cours de cette formation de DEA, il développe le sujet intitulé : Le genre Parakneria Poll, 1965 (Gonorhynchiformes : Kneriidae) dans les bassins du Haut Lualaba et du Luapula-Mweru (Congo supérieur ; RDC). Sa participation à ce DEA est prise en charge par la bourse lui accordée par le projet "Exploiting the Genomic Record of Living Biota to Reconstruct the Landscape Evolution of South Central Africa" (2017-2019) du Zoologische Staatssammlung München (ZSM, Allemagne) financé par la fondation Volkswagen et soutenu également par les projets Mbisa-Congo I et II.

KMPF a, dans le cadre du projet Mbisa-Congo II (2019-2023), effectué une visite d’étude en ichtyologie au Musée Royal de l’Afrique Centrale (MRAC) entre août et septembre 2019. Cette visite de trois mois avait pour objectif principal de lui permettre de bien finaliser son mémoire de DEA en y intégrant les résultats des deux cas d’études en cours depuis sa première visite (mai-juin 2017). Il s’agit entre autre :

  • de celui en rapport avec la description des spécimens de Parakneria récemment récoltés dans le canal principal de la Lufira supérieure, d’où aucun Parakneria n’a jamais été rapporté jusqu’à présent, c.à.d. à plus ou moins 1 Km en amont de son affluent de la rive gauche la rivière Panda, comme appartenant à une nouvelle espèce pour la science ;
  • de celui dont l’objectif est de démontrer, film et photos à l’appui, la capacité de remonter les chutes d’eau qu’ont les Parakneria thysi de la rivière Luvilombo.

En plus, la visite a également conduit au traitement des données d’un troisième cas d’étude en rapport avec la diversité du genre Parakneria dans le Bassin du Haut Lualaba au sein duquel des P. cf. damasi récoltées dans les affluents du canal principal du fleuve Lualaba, comme entre autre dans les rivières Fungwe, Kalule-Nord, Mwanza dans le Parc National de l’Upemba (PNU) ; ainsi que la Mukuleshi et la Lubudi montrent des différences surtout morphologiques entre elles et avec les spécimens de la localité type de P. damasi. Finalement, elle a également conduit à faire avancer la revue de la littérature sur la famille des Kneriidae, la clé des genres de cette famille et la description du genre Parakneria et de ses espèces dans les Parcs Nationaux de Kundelungu et Upemba en guise de contribution aux livres en élaboration pour les poissons de ces deux Parcs Nationaux.

"Le partenariat MRAC-UNILU-ZSM m’a permis d’être un des collaborateurs ayant bénéficié du soutien logistique Mbisa-Congo I (2013-2018) dans leur recherche. Dans ce cadre, j’ai depuis 2015 participé sous l’encadrement de l’un des doctorants du projet Mbisa-Congo I, Mr Emmanuel Abwe, à un bon nombre d’expéditions organisées dans le Parc National de Kundelungu (PNK) et ses environs. Ceci a permis de développer en moi un enthousiasme et de la curiosité dans le domaine de l’ichtyologie. Grâce à ceci, je suis capable d’identifier la majorité des poissons du PNK et ses environs. En outre, le projet Mbisa-Congo, comme une école, m’a permis d’acquérir des connaissances dans :

  • la manipulation des programmes traitant les données statistiques, cartographiques et génétiques ;
  • l’interprétation des résultats qui en découlent ; 
  • la communication orale ou écrite de ceux-ci."

"Ainsi, les premiers résultats de notre DEA, principalement obtenus lors de notre première visite au MRAC (2017) financée par le programme ABIC du MRAC en collaboration avec le projet « Exploiting the Genomic Record of Living Biota to Reconstruct the Landscape Evolution of South Central Africa » (2017-2019) du ZSM, ont été d’abord présentés oralement lors de la réunion d’évaluation du projet Mbisa-Congo I tenue en septembre 2017 à Lubumbashi. Par la suite, ils ont également été présenté lors d’une autre communication orale tenue en 2018 à Mangochi (Malawi) durant les assises de la sixième conférence de la Panafricain Fish and Fisheries Association (PAFFA), auxquelles ma participation avait été prise en charge par le projet Mbisa-Congo I."

"Cette visite au MRAC a été d’une importance capitale, car elle a permis une avancée significative dans la finalisation de mes cas d’études, et par conséquent d’améliorer la qualité scientifique de mon mémoire de DEA. Ceci me permettra de consolider un bon avenir comme assistant et chercheur dans le domaine d’ichtyologie. En outre, elle a conduit à des fructueux partages de connaissances avec les autres collaborateurs du projet Mbisa-Congo II avec lesquels nous avons également passé de moment inoubliable durant les différentes sorties organisées par Muriel Van Nuffel de l’administration du MRAC."

Pose de filets maillants dans la rivière Lofoi, bassin de la Lufira moyenne (Parc National de Kundelungu). De gauche à droite : le pêcheur Laurent, Ir Kalombo Jean-Luc et Mr Kiwele Mutambala Pacifique (14/10/2015).

 

Taylor Mambo Baba

Avril-juin 2018

Taylor Mambo Baba est chercheur au Centre de Surveillance de Biodiversité (CSB) de l’Université de Kisangani (UNIKIS) en République Démocratique du Congo (RDC) et étudiant DEA en Ecologie et Gestion des Ressources Animales au sein de la même Université. Ces études sont financé par la Coopération belge au Développement (CBD) à travers le Projet Mbisa-Congo un projet accord cadre du MRAC. Son DEA porte sur «La faune des poissons de la Reserve de Biosphère de Yangambi en République Démocratique du Congo ».

Taylor a effectué une visité d’étude en ichtyologie au MRAC d’avril à juin 2018. Concrètement, cette visite sur l’étude des poissons de la Réserve de Biosphère de Yangambi (RBY) en RDC a porté sur : (1) l’actualisation de la liste des poissons de la RBY qui date de 1963 en vérifiant certaines des identifications préliminaires de spécimens récemment récolté dans la RBY et ceci en comparant ceux-ci avec les spécimens types, c.à.d. le(s) spécimen(s) qui ont été utilisé pour la description original de l’espèce pour la science, et les anciennes collections du MRAC; et (2) un cas d’étude sur un groupe d’espèce de poissons éléphant (famille : Mormyridae) du bassin du Congo dont les résultats ont démontré que (i) une espèce actuellement considérée comme non valide (un synonyme junior), est à revalider et (ii) qu’une autre est nouvelle pour la science et reste donc à décrire. La RBY était connue avec un total de 201 espèces  poissons suite au travaux de Gosse (1963) et de Moelants (2014). A présent, après nos études dans la RBY, la réserve contient actuellement un total de 268 espèces de poissons, y compris 8 nouvelles espèces encore à décrire pour la science.

 

Taylor Mambo Baba en train de mesurer un poisson éléphant du genre Marcusenius (famille : Mormyridae).

 

La découverte d’une nouvelle espèce de poissons pour la science et la revalidation d’une autre me restent inoubliable

Avec le projet Mbisa j’ai bénéficié d’une formation de qualité en matière de la systématique des poissons à travers les experts du MRAC. L’analyse des données par des programmes appropriés ainsi que l’interprétation de ces résultats, des notions de cartographie et bientôt une introduction à l’enregistrement des signaux électriques des poissons éléphant (famille Mormyridae) a des fin de localisation des spécimens et de différentiation et d’identification d’espèces. Cette visite m’a également permis de rencontrer d’autres chercheurs Africains, ceux-ci originaires de l’Algérie, le Congo-Brazzaville, Bénin, Burkina Faso et le Madagascar, du domaine et d’ainsi renforcer mon réseau professionnel. Sur le plan des visites guidées organisées par MRAC, la plus intéressante pour moi est celle de port d’Anvers et du Zoo d’Anvers avec une forte diversité animaux (Insectes, Mammifères, Oiseaux et Poissons).

 

L’importance de ma visite d’études au MRAC est qu’elle m’a relevé à un niveau international en matière de la recherche scientifique sur la systématique des poissons Africains. Cette connaissance, je pourrais la transmettre aux autres collègues chercheurs et étudiants de l’Université de Kisangani (UNIKIS) qui s’intéressent au domaine. La découverte d’une nouvelle espèce de poissons pour la science et la revalidation d’une autre me restent inoubliable.

 

Pêche au verveux: technique de pêche qui est particulièrement efficace pour la récolte des poissons éléphants (famille : Mormyridae). Rivière Nepoko dans la Réserve de Faune à Okapis (RFO) (08/11/2017).

Pêche à l’épuisette dans la rivière Lusambila de la Réserve de Biosphère de Yangambi (RBY) avec un étudiant de deuxième licence en biologie de la Faculté des Sciences de l’Université de Kisangani (UNIKIS) (10/27/2014).

 


 

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