Répertoire du personnel
Emmanuel Vreven
Biologie
Vertébrés
Vertébrés
Détails
Kashindye, B.b., Katemo Manda, B., Friel, J.P., Chakona, A. & Vreven, E. 2021. ‘Chiloglanis msirii,a new species of African suckermouth catfish(Teleostei: Mochokidae),from the Upper Congo basin’. Ichtyological Exploration of Freshwaters 31(1): 33-46. München : Verlag Dr. Friedrich Pfeil. DOI: http://doi.org/10.23788/IEF-1158. URL: http://zoobank.org/urn:lsid:zoobank.org:pub:53808E64-4282-4877-BDF3-BBA39E2D017D (PR).
Article dans une revue scientifique / Article dans un périodique
Un examen détaillé des spécimens de Chiloglanis récemment collectés dans les rivières Fungwe et Mwanza ainsi
que de ceux collectés lors de précédents échantillonnages dans le bassin de la Lukuga a révélé l’existence d’une
nouvelle espèce de poisson-chat africain avec bouche en ventouse dans le bassin du Haut Congo. Cette nouvelle
espèce, décrite ici sous le nom de Chiloglanis msirii, se distingue facilement de ses congénères du bassin du Congo
par l’absence d’une fente mi-ventrale sur le disque buccal, la présence d’une seule rangée de dents mandibulaires
très espacées et la présence d’une nageoire caudale fourchue. En dehors du bassin du Congo, la nouvelle espèce
ressemble beaucoup à C. swierstrai. Toutefois, elle s’en distingue facilement par un faible nombre de vertèbres
totales et par un pédoncule caudal plus épais. D’après les spécimens examinés, il n’y avait aucun dimorphisme
sexuel apparent ni dans la forme et la taille des nageoires, ni dans le patron de coloration du corps ou les tubercules
sur la peau. Cette description porte à quatre le nombre d’espèces connues de poisson-chat africain avec bouche en
ventouse dans le Parc National de l’Upemba (PNU) (C. lufirae, C. microps, C. pojeri et C. msirii). D’autres études et
l’utilisation d’approches taxonomiques intégratives permettront probablement de découvrir une diversité d’espèces
supplémentaire non encore documentée dans ce parc. On craint toutefois qu’une partie de cette diversité ne
soit perdue avant même d’être officiellement documentée, en raison de l’utilisation excessive d’ichtyotoxines et
de la construction de barrages qui provoquent la disparition des rapides qui sont des habitats essentiels pour les
espèces rhéophiles, en particulier celles du genre Chiloglanis, mais aussi d’autres groupes spécialisés. La présente
étude met en évidence et examine les défis associés à la protection des poissons dans le PNU, en se concentrant
plus particulièrement sur les rivières Fungwe et Mwanza.