Répertoire du personnel
Jos Snoeks
Biologie
Vertébrés
Vertébrés
Détails
Lederoun, D., Snoeks, J., Musschoot, T., da Costa, L.M., Lalèyè, P. & Vreven, E. 2023. ‘Enteromius atakorensis (Daget, 1957) (Teleostei: Cyprinidae) from the upper Oti River, Volta Basin, in Benin (West Africa): a single species or a species complex?’. Seventh International Conference of the Pan African Fish and Fisheries Association (PAFFA): African Fish and Fisheries: Diversity, Conservation and Sustainable Management. Book of abstracts.
Résumé de colloque
Enteromius atakorensis d'Afrique de l'Ouest se caractérise généralement par la présence d'une bande longitudinale noire s'étendant du museau à l'extrémité du pédoncule caudal, un patron de coloration toujours visible sur les spécimens types. Cependant, les spécimens du Dortsedor, un petit bassin côtier près d'Accra au Ghana, présentent trois taches noires bien distinctes reliées entre elles par une bande noire continue. Pour examiner la conspécificité de ces derniers avec E. atakorensis, une étude morphologique détaillée basée sur le patron de coloration, 11 méristiques et 21 mesures a été entreprise sur 226 spécimens identifiés comme E. atakorensis. Notre étude a confirmé que les deux patrons de coloration représentent une variation intraspécifique allopatrique. De plus, deux nouvelles espèces ont été découvertes : Enteromius sp. ‘nasia’ d'un affluent de la rive gauche de la Volta Blanche au Ghana, et E. sp. ‘rima’ d’un affluent de Sokoto, affluent de la rive droite du Moyen Niger au Nigeria. Le premier se distingue des deux autres par un nombre plus réduit d'écailles au-dessus de la ligne latérale, autour du pédoncule caudal et prédorsales, ainsi qu'un espace interorbitaire plus large. Enteromius sp. ‘rima’ se distingue de E. atakorensis par ses barbillons plus courts et un corps moins haut. Les spécimens de E. atakorensis à taches sont connus des bassins du Pra, du Densu et de la Volta à l'ouest, tandis que les spécimens sans taches sont connus du Mono, de l'Ouémé, de l'Ogun et du Bas-Niger à l'est. D'autres travaux de terrain sont prévus pour collecter des échantillons de nageoire pour des études génétiques afin d'évaluer davantage leur conspécificité. La découverte des deux nouvelles espèces illustre la présence d'une diversité inconnue dans une région considérée comme bien connue pour son ichtyofaune. Les impacts anthropogéniques sont une préoccupation pour toutes ces espèces et types de couleurs.