Projets
TILAPIA
Les parasites: que peuvent-ils nous dire sur les introductions de poissons au Congo?
Titre du projet: Tracer l'Introduction des poissons et le transfert Latéral des Parasites non-Indigènes à la faune Aquatique indigène
Les organismes parasitaires évoluent beaucoup plus rapidement que leur hôte, en raison de leur cycle de vie plus court. Ainsi, ils accumulent plus de mutations génétiques dans une même période de temps. En caractérisant le profil génétique de ces parasites, nous pouvons donc acquérir plus d’informations sur l’histoire évolutive de leurs hôtes. Ce principe est appelé « l’effet-loupe ». Cependant, tout le potentiel de ce principe n'est pas encore exploité dans le monde de l'aquaculture et de la pêche. Le Tilapia du Nil (Oreochromis niloticus) est un poisson Africain, qui a été introduit à grande échelle au Congo pendant la période coloniale. Néanmoins, ces introductions sont peu documentées, et leurs conséquences sur l’ichtyofaune locale sont inconnues. On sait que les espèces exotiques ont souvent des effets négatifs sur la faune locale, mais on oublie souvent qu' ils peuvent aussi introduire de nouvelles espèces parasites.
Dans ce projet, nous étudions l'impact des introductions de poissons Tilapia sur les espèces de Tilapia locales en analysant leurs parasites. D'une part, nous voulons savoir si l'introduction de Tilapia du Nil dans le Bassin du Congo a mené à l'introduction de nouvelles espèces parasites. D'autre part, nous voulons voir si l'analyse génétique de la communauté de parasites peut nous permettre d’améliorer nos connaissances sur l'histoire des introductions du Tilapia du Nil. Pour cela, nous récoltons des échantillons de Tilapia du Nil et de leurs parasites dans le Bassin du Congo. Nous déterminons ensuite le profil génétique de ces echantillons. Les collections uniques du MRAC sont utilisées pour comparer la situation actuelle à la situation antérieure à l’introduction.
Investigateur principal:
Dates:
2014 2016Collaborateurs:
- Tine Huyse
- Jos Snoeks
- Maarten Vanhove
Partenaires externes:
Prof Antoine Pariselle, ISEM, Université de MontpellierProf Chocha Manda, Université de Lubumbashi