Le projet vise à donner voix aux connaissances locales via la documentation d’une cinquantaine de langues, en particulier dans des domaines spécialisés tels que la faune, la flore, la pêche, la vannerie, la cuisine, l’activité agricole, la perception du climat et du paysage, l’astronomie, la cosmogonie, les rites du cycle de la vie, l’art, la pharmacopée, la résolution des conflits, etc. Documenter ces langues, pour certaines en voie de disparition, permettrait de valoriser les cultures concernées et de les faire participer au débat sur un meilleur futur sociétal et environnemental pour tous grâce aux connaissances anciennes qu’elles renferment et qui sont parfois oubliées. Le projet contribuera ainsi à faire reconnaître le rôle indispensable mais souvent négligé des langues locales dans un meilleur ancrage local des projets/initiatifs de développement et une meilleure orientation vers les atouts locaux plutôt que sur des besoins/déficits souvent perçus comme tel par des agents occidentaux.