Quel avenir pour les restes humains ?

MuseumTalks

Suzanne Monkasa, Paul Shemisi, Stéphane Kabila & Lies Busselen

Modération : Marie-Reine Iyumva

Plusieurs institutions belges conservent dans leurs collections des restes humains provenant d’autres pays. Depuis 2019, l'AfricaMuseum collabore avec six musées et universités dans le cadre du projet HOME (Human Remains Origin(s) Multidisciplinary Evaluation). Les chercheurs du projet HOME ont poursuivi l’inventaire de tous les restes humains non-belges conservés dans les collections fédérales. Ils essayent de mieux comprendre comment et pourquoi ces restes humains ont intégré des collections muséales.

 

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Les œuvres d'Aimé Mpane, dont la sculpture du crâne du chef Iwa Ng'ombe Lusinga dans la grande rotonde de l'AfricaMuseum. Le crâne fait partie de l'inventaire des restes humains. L'inscription d'un numéro de registre sur le crâne original a été reproduite par Aimé Mpane sur cette sculpture.

 

L'AfricaMuseum s'est concentré sur les restes humains datant de la période coloniale et a réalisé des recherches de provenance dans les archives coloniales et des recherches sur le terrain en RD Congo. En collaboration avec des partenaires congolais, l'AfricaMuseum a documenté différentes visions qui existent en RDC sur ces collections problématiques et douloureuses. Les partenaires congolais – le collectif Faire-Part de Kinshasa, le centre culturel WAZA de Lubumbashi et l'Institut des musées nationaux du Congo (IMNC) – ont mené à cette fin un dialogue avec des muséologues, des universitaires, des hommes politiques et des descendants en RDC.

Quelles informations ces recherches ont-elles révélées ? Comment les différents acteurs ont-ils été impliqués en RDC et en Belgique ? Et quelles sont les voies possibles pour le retour des restes humains ?

Dans ce MuseumTalk, Marie-Reine Iyumva (services au public de l’AfricaMuseum) anime une conversation avec la chercheuse Lies Busselen (AfricaMuseum), la défenseuse des droits de l'homme Suzanne Monkasa (Plateforme des femmes de la diaspora congolaise en Belgique), le cinéaste Paul Shemisi (Faire-Part) et l'artiste Stéphane Kabila (Waza).

 

À propos des intervenant·e·s

Suzanne Monkasa de la Plateforme des femmes de la diaspora congolaise en Belgique se bat pour les droits des femmes en Belgique et au Congo. Elle met en relation des femmes de la diaspora congolaise avec des associations de femmes belges. Elle a contribué à la mise en œuvre de la résolution 1325 des Nations unies au sein de l'ancienne commission "Femmes et développement" et a rédigé des recommandations initiales pour d'éventuels processus de rapatriement dans le cadre du projet HOME.

Paul Shemisi a commencé par travailler comme assistant caméra pour des équipes de films étrangers. Après avoir acquis de l'expérience, il a étudié le cinéma aux Ateliers Action, un programme de cinéma organisé par l'Institut Supérieur des Arts à Bruxelles. Il a travaillé sur plusieurs films en tant que coréalisateur, scénariste, producteur et caméraman, dont Système K de Renaud Barret. Il a aussi contribué aux conversations avec des interlocuteurs congolais sur les collections de restes humains et les possibilités futures de rapatriement dans le projet HOME à Kinshasa. 

Stéphane Kabila a une formation en philosophie et en pratiques curatoriales. Depuis 2018, il travaille sur des projets d'écriture critique pour le centre culturel WAZA à Lubumbashi. Il est récemment devenu directeur artistique du Livingstone office for Contemporary Art en Zambie et également membre du groupe de travail de Lubumbashi du cluster Another Roadmap of Arts Education Africa. Actuellement il dirige la programmation artistique d’Afreximbank à Lubumbashi. Dans le cadre du projet HOME, il s'est entretenu avec des interlocuteurs congolais sur les collections de restes humains en Belgique et les possibilités futures de rapatriement à Lubumbashi.

Lies Busselen est historienne et anthropologue de formation. Elle a travaillé pendant plusieurs années pour 11.11.11. et a vécu pendant deux ans à Kinshasa où elle a travaillé comme représentante de Viva Salud auprès des mouvements congolais pour le droit à la santé. Par la suite, elle s'est plongée dans le traitement du passé colonial dans les musées du monde européen. Depuis 2020, elle travaille sur la provenance des collections de restes humains et collabore avec des partenaires congolais sur un réseau au Congo dans le cadre du projet HOME.

Marie-Reine Iyumva a une formation en journalisme et travaille au service public de l'AfricaMuseum en tant que membre du programme de partenariat. Elle s'attache à rendre les collections accessibles au grand public. Marie-Reine a travaillé comme journaliste pendant quelques années avant de se tourner vers le monde des musées.

 


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19h30

En ligne

Durée
Environ 1h30
Langue
En français
Prix

Gratuit sur inscription