A Goma, un jeu de société aide à appréhender les risques géologiques

Les risques naturels au Kivu

La région du lac Kivu est très fortement menacée par des éruptions volcaniques, des glissements de terrain et des tremblements de terre. GeoRisCA, un programme de recherche mené par le MRAC entre 2012 et 2017, a étudié en profondeur les risques naturels dans la région. Les chercheurs ont analysé ces dangers ainsi que la vulnérabilité de la population, des infrastructures et des écosystèmes naturels, puis ont cartographié les différents risques. Ces travaux offrent aux autorités locales un outil d’aide à la décision pour une meilleure gestion des risques et une renforcement de la prévention.  

Former des enseignants à Goma

« Avec nos collègues scientifiques congolais, nous voulions aller plus loin », explique Caroline Michellier. « Il est très important que les habitants de Goma, un ville de près d’un million d’habitants qui s’est développée au pied du volcan Nyiragongo, aient une bonne connaissance des catastrophes qui peuvent survenir. C’est pourquoi, en partenariat avec la Protection civile et le Ministère de l’Enseignement, je forme les enseignants  de géographie du secondaire de Goma à un jeu éducatif, Hazagora, conçu par mes collègues de la VUB ».

Hazagora, jeu éducatif

Sur l’île d’Hazagora, les joueurs développent une société qui est régulièrement frappée par des séismes, des éruptions volcaniques et des glissements de terrain. Au travers des débats sur les aléas géologiques et leurs conséquences possibles, ils en apprennent davantage sur les mécanismes de ces processus. Le jeu enseigne également comment s’armer contre ce genre de catastrophes naturelles. Une étude a déjà démontré son efficacité.

Les enseignants de Goma peuvent donc passer à l’action. L’objectif est de sensibiliser les élèves, et, plus largement, leurs familles, sur les risques relatifs aux catastrophes naturelles et sur les mesures qu’ils peuvent prendre pour y faire face. « À travers ce jeu, poursuit Caroline, nous voulons renforcer la résilience la population de Goma pour qu’elle affronte le mieux possible les catastrophes futures. »