Une première en Afrique subsaharienne : ouverture d’un laboratoire de biologie du bois en République démocratique du Congo

Le Musée Royal de l’Afrique centrale en Belgique (MRAC) a ouvert un nouveau laboratoire de biologie du bois en République démocratique du Congo (RDC). Situé dans la Réserve de biosphère de Yangambi, au cœur du bassin du Congo, il servira aux scientifiques congolais et internationaux pour y mener des actions de recherche de pointe sur l’anatomie du bois et la dendrochronologie (étude des cernes de croissance des arbres) afin de mieux comprendre le rôle des forêts dans l’adaptation et l’atténuation du changement climatique

Une première en Afrique subsaharienne : ouverture d’un laboratoire de biologie du bois en République démocratique du Congo

© Axel Fassio/CIFOR

« Ce laboratoire de biologie du bois est unique en Afrique subsaharienne. Ses microscopes et tous ses équipements les plus sophistiqués nous permettront d’étudier le fonctionnement des arbres sur place », a indiqué Hans Beeckman, Chef du Service de biologie du bois au MRAC, au cours de la cérémonie d’inauguration qui a eu lieu le 28 avril à Yangambi en RDC. « Le bassin du Congo est la deuxième forêt tropicale humide du monde en termes de superficie et son rôle est crucial dans le stockage du carbone et la régulation de la température. Par conséquent, la compréhension des caractéristiques de croissance des arbres locaux, de l’historique de la végétation et des propriétés du bois nous permettra de protéger cet important écosystème », a-t-il ajouté.

 

Nous souhaitons qu’il devienne un lieu de rencontre pour les scientifiques locaux et internationaux, au service de la circulation des idées et de l’expertise comme de la promotion de la collaboration entre centres universitaires

Le laboratoire bénéficiera aux universités et instituts congolais comme l’INERA (Institut National pour l’Étude et la Recherche Agronomiques) et l’Université de Kisangani ; il s’inscrit dans le cadre du projet FORETS (Formation, Recherche et Environnement dans la Tshopo), qui est financé par l’Union européenne et coordonné par le Centre de recherche forestière internationale.

« Les étudiants de master et de doctorat de l’Université de Kisangani auront accès au laboratoire pour réaliser les recherches nécessaires à leur mémoire et à leur thèse », a expliqué Mélissa Rousseau, Collaboratrice scientifique au MRAC et responsable du laboratoire. « Nous souhaitons qu’il devienne un lieu de rencontre pour les scientifiques locaux et internationaux, au service de la circulation des idées et de l’expertise comme de la promotion de la collaboration entre centres universitaires. »

Pour assurer la continuité de l’initiative, le MRAC forme des chercheurs congolais à la gestion du laboratoire qui sera autonome à la fin du projet FORETS en 2021.   

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© Axel Fassio/CIFOR

 

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© Axel Fassio/CIFOR