Actualités scientifiques
- Février 2021
Il y a environ 1500 ans, les sociétés humaines ont pratiquement disparu de la forêt tropicale du Congo, probablement en raison d'une longue épidémie. C'est la conclusion remarquable à laquelle est parvenu un groupe de chercheurs interdisciplinaire et international coordonné par le professeur Koen Bostoen (UGent), en collaboration avec, entre autres, le Musée royal de l'Afrique centrale (MRAC). Cette étude novatrice révèle que les locuteurs contemporains de langues bantoues d’Afrique centrale ne descendent pas directement des communautés qui ont colonisé la forêt tropicale il y a environ 4000 ans. Elle révise ainsi l'histoire démographique de sept pays africains (Cameroun, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République du Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Angola).
- Février 2021
L'Afrormosia est l'une des essences les plus exploitées des forêts tropicales humides de la RD Congo. Cependant, sa surexploitation peut mettre en péril la survie de l'espèce, d’autant plus que ces arbres souffrent d’un déficit en régénération naturelle. Pour pouvoir proposer une gestion plus durable de ses populations, les chercheurs tentent de comprendre la dynamique de croissance de ce grand arbre par le biais de plantations expérimentales inédites.
- Janvier 2021
Le nouveau programme Virtual Access vise à numériser les collections d’histoire naturelle de nombreux musées européens. L’objectif est de numériser en priorité les collections pour lesquelles il existe une forte demande au sein de la communauté scientifique. Le Musée royal de l’Afrique centrale participe ainsi à deux projets. Le premier consiste à numériser quelque 2400 insectes aquatiques, en soutien à la recherche sur l’environnement. Le second s’intéresse aux collections de chauve-souris, afin de fournir des données dans la lutte contre les coronavirus.
- Décembre 2020
En collaboration avec six autres musées et universités, le MRAC a lancé le projet HOME afin d'évaluer de manière approfondie le contexte historique, scientifique et éthique des restes humains présents dans les collections belges. L'objectif est d'informer les décideurs politiques et les parties prenantes sur leurs destinations finales possibles.
Une chercheuse du MRAC reçoit un prix prestigieux pour ses recherches sur les glissements de terrain
Novembre 2020La géographe Elise Monsieurs (MRAC) étudie les précipitations à l’origine des glissements de terrain en Afrique tropicale. Pour cela, elle a été récompensée par un prix de l'American Geophysical Union, le plus grand réseau international de chercheurs dans le domaine des géosciences.
- Novembre 2020
Une équipe de scientifiques dirigée par le MRAC veut utiliser les sciences citoyennes pour mieux contrôler les maladies infectieuses en Afrique. L'implication des citoyens offre un potentiel sans précédent pour la collecte de données, la valorisation des connaissances locales et l'établissement de collaborations durables entre la population et les scientifiques.
- Octobre 2020
Dans la région en conflit du nord-est du Congo, la résurgence des autorités coutumières va de pair avec un intérêt croissant pour le passé. De nombreux objets témoins de ce passé sont arrivés au musée pendant la période coloniale. Un lien restauré avec ce patrimoine peut-il agir comme catalyseur dans le processus de paix dans la région ?
- Septembre 2020
Un nouveau projet international vise à prédire quelles espèces peuvent potentiellement devenir ravageuses, produire des outils de détection et d’identification fiables et développer une gestion innovante pour la lutte contre les mouches de fruits.
- Juillet 2020
Le projet Mbisa-Congo a contribué à un numéro spécial du Journal of Fish Biology avec quatre articles, dont les premiers auteurs sont tous congolais.
- Juin 2020
En comparant des spécimens de poissons des collections du Musée royal de l’Afrique centrale à des spécimens récents, une équipe de chercheurs belges, congolais et français a révélé que l’introduction du Tilapia du Nil dans le bassin du Congo s’est accompagnée de celle de huit espèces de parasites. Parmi ces huit espèces, trois s’attaquent aujourd’hui à des espèces de poissons indigènes. Publiée dans la revue Biological Invasions, leur étude illustre l’importance des collections d’histoire naturelle en tant que fenêtres sur les environnements passés.