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L'Art musical chez les Niaboua, un peuple krou du centre-ouest de la Côte d'Ivoire

Ce travail sur l'art musical des Niaboua de Côte d'Ivoire représente le résultat d'une recherche ethnomusicologique
menée en 2011 chez les Niaboua du département de Zoukougbeu, dans le centre-ouest de
la Côte d'Ivoire.
Il constitue le septième ouvrage d'une série d'études consacrées aux cultures musicales de la Côte d'Ivoire
et publiées par le Musée royal de l'Afrique centrale (MRAC) à Tervuren (Belgique) dans la collection digitale
« Documents de Sciences humaines et sociales1 ».
Il serait prétentieux de notre part d'affirmer qu'il est parfait. Mais nous osons néanmoins espérer qu'il
constituera une modeste contribution à l'étude et à la conservation du patrimoine musical de la Côte d'Ivoire qui
se range parmi les plus diversifiés d'Afrique.
Afin de fournir plus d'informations au lecteur, les instruments de musique et genres musicaux traditionnels,
disparus ou tombés en désuétude dont l'existence nous a été révélé sur le terrain seront également mentionnés dans
le présent ouvrage.
Il convient de noter qu'en ce qui concerne les aspects musicologiques de la matière, une restriction doit
toutefois être faite. Les faits musicaux tels que échelle, mélodie, rythme, polyphonie, style etc., c'est-à-dire la
musique reproduite à l'aide de notes est exclue de la présente étude.
Les instruments de musique seront présentés dans l'ordre de la célèbre classification de Sachs-
Hornbostel, reprise par H. Zemp2 : idiophones, membranophones, cordophones, aérophones. Cette division des
types instrumentaux en quatre catégories est une classification quasi universellement adoptée par les organologues
et les muséologues ; elle se fonde conjointement sur les propriétés sonores de la matière et de l'air et sur quelques
procédés de mise en vibration.
Cependant, avant d'aborder l'objet même de cet ouvrage, nous tenons à remercier sincèrement les chefs des
différents villages visités, notamment les chefs de Garobo, Grégbeu, Gorodi, Nimé, Mahi Nahi, Zoukpangbeu,
Dahoungbeu ainsi que les différents notables qui les assistent. Nous remercions aussi tous nos informateurs,
notamment Messieurs Torou Séan Rodolphe (chef de terre de Garobo), Nani Gbeuli Pierre (maître-fondateur de
la danse initiatique klaogbeu et chanteur de tohourou à Grégbeu), Gnroupagnon Sedi émile (notable à Gorodi),
Vrerou Lia Mathurin (responsable du grand masque sacré yadi gla de Gorodi), Yahity Gora Guy (responsable de la
danse masquée mahi gla de Gorodi), Koré Didehi Robert (responsable de la danse initiatique blalè de Mahi Nahi),
Yorogbo Roger (responsable de la danse masquée gbôto klagba de Nimé) et Doudou Korahi (poète à Bagro ou
Belleville) pour les informations précieuses qu'ils nous ont fourni sur le patrimoine musical niaboua.
Nous remercions également Messieurs Koré Gnolou Alain Clément, secrétaire de la jeunesse communale et
départementale de Zoukougbeu, Déagoué Zadéon Bertin, anciennement président de la jeunesse de Garobo, qui
nous ont servi de guides et d'interprètes.
Sans la compréhension et la contribution de toutes ces personnes ce travail n'aurait pu être mené à bien.
Notre reconnaissance va aussi au Dr Guido Gryseels, directeur du MRAC, et au Dr Ignace Marie de Keyser, chef
du Service d'Ethnomusicologie dans le même institut, grâce à qui les enquêtes sur le terrain, base de ce travail, ont
été possibles.
Pour terminer nous exprimons notre infinie gratitude à Jacqueline Renard, anciennement illustratrice
scientifique au MRAC, qui, bien qu'elle soit à la retraite, a bien voulu réaliser les cartes et croquis.
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