Summary
Dans le cadre des 125/5 ans de l’AfricaMuseum et durant la Brussels Fashion Week, la styliste belgo-congolaise Rosy Sambwa organise en collaboration avec le musée un événement autour de l'héritage de la mode africaine qui questionne le rôle du musée hier, aujourd'hui et demain.
Durant 3 jours, le musée, dont les collections abritent plus de 6700 textiles, majoritairement en provenance d'Afrique centrale, sera le lieu de rencontres d'experts internationaux de plus de 10 pays.
Quelle est la place des modes et l'influence des savoir-faire africains sur les divers courants technologiques et artistiques mondiaux ? Comment l'industrie du luxe communique-t-elle autour de cet héritage, autour de l'identité de ses créateurs ? Parler de mode africaine implique-t-il que le créateur soit noir ou d'origine africaine? Parler de créateur africain implique-t-il l'usage du wax ou de tissus traditionnels? Les créateurs africains ne se trouvent-ils que sur le continent noir?
Ces questions et bien d'autres seront abordées lors de l’événement Aya Afrikaanse Fashion Héritage. Le nom, aussi unique que l'événement, se traduit par "Je suis l'héritage de la mode africaine", et trouve ses racines dans 4 langues :
- Aya, qui signifie "je suis" est en ngandi, en hommage au grand-père de Rosy Sambwa qui parle cette langue et a servi dans la Force publique (armée coloniale) au Congo.
- Afrikaanse est en néerlandais, la langue parlée par la majorité des colons belges qui étaient réellement en contact avec la population congolaise.
- Fashion est en anglais, la langue du business international, en particulier dans le monde de la mode.
- Héritage est en français, langue officielle commune à la Belgique et ses anciennes colonies.
Programme
Mardi 3 octobre (en ligne)
19.30-21.30 : Conférence Du musée vers le futur : une communication de luxe autour de l'héritage (textile) des designers (africains)
Avec :
- THOMAS MONDO : Fondateur de l'agence Bel-Amin spécialiste du luxe depuis 2005. Il affiche une solide expérience dans le branding, la publicité et le digital.
- OLIVIER ZEEGERS : Fondateur de la Modesign Academy, spécialisée en management du Luxe.
- KARLITA EKUE : Brand strategist, ancienne rédactrice du ELLE Côte d'Ivoire.
- MINA BINEBINE : Fondatrice de la marque éponyme, ayant choisi de se relocaliser au Maroc.
- BLENDA CLERJON : Fondatrice de la marque Mwa Wax, elle est chargée d'éducation à l'Institut Français de la Mode (IFM) où elle est en charge d'un master spécialisé en Management de la Mode et du Luxe et du CAP Métiers de la mode. Le gouvernement béninois l'a sollicitée pour mettre en place le programme des futures écoles de mode du pays.
Jeudi 5 octobre (au musée)
10.00-17.00 : Du musée vers le futur : rotation autour de l'arbre à palabre
Exposition et présentation de pièces de créateurs originaires de différents pays d'Afrique en présence de Rosy Sambwa (Louise Assomo, Odile Jacobs, Mansour Badjoko, Talansi Design, etc.).
Avant, les créateurs et designers africains se regardaient entre eux, dialoguant autour de l'arbre à palabre, entre initiés de la sape. Ils tournaient le dos au monde, heureux de se comprendre dans un entre soi. Le monde, n'ayant pas leurs codes, les a stigmatisés, leur collant une étiquette : rêveurs ou fainéants, car l'art n'est pas un métier, pour certains ; artisans instinctifs sans finesses, aux mauvaises finitions pour d'autres.
Aujourd'hui, si nous sommes tous les héritiers de ces designers-là, les stylistes actuels, nourris de leurs propres racines, assumant une identité souvent double, parlent au monde pour dire qui ils sont et ce qu'ils font. Aya Afrikaanse Fashion Héritage leur donne un espace dans le musée pour s’exprimer avec leurs mots que sont les textiles, leurs identités et
univers propres.
Vendredi 6 octobre (au musée)
11.00-14.00 : exposition et présentation de pièces de créateurs originaires de différents pays d'Afrique et de quelques pièces sorties de la collection au musée, en présence de Rosy Sambwa (Louise Assomo, Odile Jacobs, Mansour Badjoko, Talansi Design, etc.).
15.00-17.00 : conférence Du musée vers le futur : le wax est-il l'héritage des designers africains ou simplement le plus marketé ?
Avec :
- PROFESSEUR CYRIL MUSIL : délégué permanent de la RDC auprès de l'UNESCO, chercheur associé au Centre Afrique subsaharienne de l'IFRI, docteur en Sciences sociales de l'École des Hautes Études en Sciences sociales (Paris), professeur de Géopolitique des conflits africains et des études de paix à l'Université catholique de Paris.
- EMMANUELLE COURRÈGES : Journaliste (Marie-Claire, ELLE, French Grazia, VOGUE Italia, l'EXPRESS STYLES, Le POint.fr, PARIS-MATCH, etc.), directeur-fondateur LAGO54 (plateforme et agence de communication où elle met en avant les créateurs.rices africain.e.s pour changer le regard des Occidentaux sur la mode du continent, Auteur du livre "Swinging Africa, Le Continent Mode" (Editions Flammarion).
- VÉRONIQUE CHARMANT : experte en marketing produit.
- THOMAS MONDO : Fondateur de l'agence Bel-Amin spécialiste du luxe depuis 2005. Il affiche une solide expérience dans le branding, la publicité et le digital.
- STEPHANIE PRINET MOROU : forte d'une solide expérience sur les secteurs du Luxe, de la Mode et des Cosmétiques chez L'Oréal et LVMH, elle fonde son propre cabinet de conseil en stratégie (Metis Insights) et dirige une Start-up digitale (Galeries 54 pour le groupe Total). Elle est aussi à la direction générale de fonds de dotation dédiés au soutien du patrimoine culturel et artistique français notamment lié au parfum.
- BÉA ERCOLINI : journaliste multimédia, activiste et entrepreneure sociale belge. Rédactrice en chef du Elle Belgique de 2003 à 2016, elle s'emploie à promouvoir la culture et la création belge et a développé une véritable expertise en personal branding online et offline.
Samedi 7 octobre (au musée)
16.30-17.00 : Défilé de mode
Cet événement est une initiative de Rosy Sambwa, diplômée d'ESMOD Paris, la première école de mode française dédiée au Fashion Design et au Fashion Business. Aujourd'hui, elle donne des conférences et écrit sur la mode.