La cartographie des sols du Burundi a été réalisée dans les années 80 et a donné lieu à la publication sous support papier des   cartes pédologiques  au 1/50.000  et 1/250.000.

En vue de valoriser les informations de ces calques et de les intégrer dans les systèmes d’information géographiques développés dans le cadre de la recherche/développement agricole, il est proposé d’effectuer un travail de digitalisation de ces 42 planches au 1/50.000ème.

La carte pédologique constitue un outil qui s’inscrit dans une perspective plus large de la gestion du territoire et du cadastre. On sait en effet que le territoire national est relativement petit, au regard de la densité de population. Il est donc capital de disposer des informations permettant une gestion rationnelle du territoire, notamment en vue de son allocation à des fins multiples : agriculture, urbanisation, mines, etc. Cette couche « carte pédologique » est ainsi destinée à devenir une des couches de base d’un SIG national centralisé dont la 2^ème Vice-Présidence et plusieurs ministères concernés par les questions cadastrales (agriculture, mines, environnement) ont recommandé la mise en place, pour une exploitation publique et non payante au bénéfice de la population.

Un accord d’exécution a été signé entre l’ISABU, PAIOSA, et le Musée Royal d’Afrique Centrale (MRAC) a qui a été confié le suivi technique du projet.

Cet accord prévoit les objectifs spécifiques suivants :

-          d’assurer la coordination technique de l’ensemble du processus de finalisation de la carte des sols du Burundi,

-          d’assurer l’encadrement et la gestion technique quotidienne des activités de finalisation (numérisation/développement légende et base de données, édition) des 42 planches au 1/50.000 composant la carte des sols ;

-          d’assurer le renforcement des capacités des agents et institutions impliqués dans le processus de de finalisation de la carte des sols du Burundi.

1. 

2. 

 Formation

Pour assurer la réalisation du travail de numérisation, il a été préconisé de former le personnel local —si possible de l’ISABU— pour permettre que l’ISABU puisse exploiter au mieux le produit numérique. Cette formation sera assurée lors de la première mission, et une sélection sera faite parmi les participants pour choisir ceux qui assureront le travail de numérisation.

 Numérisation

L’information reprise sur les calques pédologiques actuels est constituée de traits correspondants aux limites des unités pédologiques, au réseau hydrographique, et au réseau routier. À cela, il faut encore ajouter les informations toponymiques ou attributaires correspondantes. Cette superposition d’informations ne permet pas une discrimination des traits sans l’intervention d’un opérateur.

C’est essentiellement la complexité des documents de base qui impose ou guide la méthode de vectorisation. Dans le cas présent, le choix s’oriente de préférence vers un scanning des documents qui sont ensuite traités par un logiciel permettant la conversion automatique des traits en vecteurs. Cette opération est suivie d’un « nettoyage » manuel visant à trier et attribuer aux vecteurs l’information respective ; cette opération constitue la plus grande partie du travail. Cette option permet d’assurer une correspondance exacte entre le document original et le produit numérique, ce que ne permet pas une numérisation manuelle sur tablette.

Une fois les tracés des calques vectorisés, les vecteurs sont convertis en polygones, lesquels sont ensuite attribués.

Chaque polygone correspond à une unité pédologique avec son code unique. Il reste à produire la palette de couleur standardisée qui devrait par soucis de cohérence régionale correspondre à celle du Rwanda.

 Développement et application de la légende des sols

Cette phase, qui sera réalisée par UGent (Université de Gand) consiste à développer :

-          une clé qui fait la transformation entre le code unique des unités pédologiques et un système simplifié tel qu’utilisé au Rwanda, qui constituerait la légende des sols ;

-          une palette de couleur standardisée  qui sera envoyée au Burundi pour application à chaque planchette.

 Création d’une base de données pédologiques

La base de données qui a été conçue pour le Rwanda sera adaptée pour permettre l’encodage des données analytiques des 500 profils existants qui y seront alors intégrés. Ce travail sera lui aussi réalisé par UGent.

 Autres couches d’informations

D’autres couches d’informations comme le réseau hydrographique, la topographie, la toponymie  et le réseau routier peuvent être ajoutées pour enrichir et aider à une interprétation plus aisée de la carte pédologique :

-          Couche topographique : les courbes de niveau pourront être superposées au produit pour autant qu’elles soient mises à disposition du projet. A défaut, ces courbes seront extraites de modèles topographiques d’origine satellitaires.

-          Réseau hydrographique : si cette information ne peut être obtenue par ailleurs (IGEBU), elle pourra être extraite des calques pédologiques.

La mise à disposition des couches d’informations pour l’enrichissement de la carte pédologique sera de la responsabilité de l’ISABU qui interviendra auprès des entités compétentes pour les obtenir.