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Mohamed Laghmouch

Aardwetenschappen
Natuurlijke risico’s
Carte Sanitaire du Burundi

 

Le projet « d’Appui au développement de la cartographie sanitaire du Burundi » a pour objectif de pourvoir le Ministère de la Santé d’un outil de gestion permettant d’appuyer les tâches de la Direction du SNIS dans la réalisation d’une cartographie sanitaire du Burundi (SIG-SAN). Cet outil permettra d’améliorer l’analyse spatiale des données de ce secteur et dès lors d’améliorer la coordination et la gestion de ses missions.

D’une manière générale, le projet s’articule autour de missions perlées d’un expert international mis à disposition par le Musée Royal d’Afrique Centrale (MRAC). Cinq missions amèneront progressivement la Direction du Système National d’Information Sanitaire (DSNIS)

-       à identifier le personnel nécessaire, à créer les supports cartographiques de base, à familiariser le personnel aux outils cartographiques (MISSION-1)

-       à enseigner au personnel les notions de base en cartographie et à le former à l’utilisation des Systèmes d’Informations Géographiques (SIG) ainsi qu’à la collecte d’information par GPS (MISSION-2)

-       à intégrer les données récoltées, organiser et traiter les informations pour leur exploitation performante dans le cadre d’analyse croisées avec une base de données sanitaires conduisant à la production de cartes thématiques (MISSIONS-3, 4, 5)

 

 

La Direction du Système National d’Information Sanitaire (DSNIS) est une structure de création récente qui dépend hiérarchiquement de la Direction Générale de la Planification.

Cette Direction est organisée en 3 services : (i) le service chargé de la surveillance épidémiologique, (ii) Le service chargé de la gestion de l’information sanitaire et (iii) Le service chargé des Etudes et de la Recherche. Elle a 8 principales missions :

  1. Participer aux réunions du comité de gestion de la Direction Générale de la planification ;
  2. Coordonner et superviser la gestion et l’administration de la Direction du SNIS ;
  3. Veiller à la tenue conforme et au respect des calendriers de réunion des comités de gestion du service des Etudes et de la Recherche, du service de gestion de l’Information (GESIS) et du service de surveillance Epidémiologique ;
  4. Veiller à l’élaboration, au suivi et à l’évaluation des diverses planifications de sa Direction dont la planification opérationnelle annuelle ;
  5. Veiller à l’application du système de contrôle de la performance inhérent à la méthodologie de planification du MSPLS ;
  6. Veiller à l’élaboration et l’application des politiques et méthodologies des Etudes et de la Recherche, de la Gestion de l’Information Sanitaire et de la Surveillance Epidémiologique ;
  7. Assurer la production des outils harmonisés de collecte des données ;
  8. Appuyer les structures décentralisées dans la collecte et l’analyse des données.

La Direction du Système National dispose d’un Plan Stratégique 2011-2015 avec 1 objectif général qui est d’améliorer les prestations des services de santé en vue de contribuer de  façon significative à l’atteinte des objectifs nationaux et des OMDs liés à la santé. Cet objectif est décliné en 4 axes stratégiques à savoir :

  1. Renforcement de la coordination, de la planification et du leadership ;
  2. Renforcement des ressources humaines, financières, des équipements et des infrastructures ;
  3. Amélioration des sources, de la gestion et de la qualité des données sanitaires ;
  4. Amélioration de la production, de la diffusion et de l’utilisation de l'information Sanitaire.

Pour réaliser ce plan stratégique à travers les différents plans annuels opérationnels, la DSNIS bénéficie de plusieurs appuis techniques et financiers. La CTB fait partie de ces PTFs avec un appui important au SNIS via le Programme PAISS « Programme d’Appui Institutionnel au Secteur de la Santé ». Ce programme  qui, au départ était composé de 3 volets avec l’appui au SNIS comme un des résultats du 1er volet, a été révisé pour faire de l’appui au SNIS  un 4ème volet.  Les 4 volets sont maintenant les suivants :

Volet 1 : L’appui à la gouvernance sanitaire au niveau central ;

Volet 2 : L’appui à la gouvernance sanitaire au niveau périphérique (province de Kirundo  et Muramvya en particulier) ;

Volet 3 : L’appui au développement des RH/Santé avec une attention particulière pour les compétences des paramédicaux.

Volet 4 : L’appui au Système National d’information Sanitaire

Ce 4ème volet a pour objectif général d’améliorer la performance du système de santé au Burundi et pour objectif spécifique d’aider le Burundi à disposer d’un Système National d’Information Sanitaire renforcé lui permettant d’avoir des informations sanitaires pertinentes, fiables et de façon pérenne. 4 résultats sont attendus à savoir :

Résultat 1 : La performance et le fonctionnement du SNIS, en tant que sous système du MSPLS, dans le cadre des PNDS, sont significativement améliorés

Résultat 2 : Le parc informatique, bureautique, logistique et en communication du SNIS est fonctionnel

Résultat 3 : Les capacités des agents de santé en matière de collecte, de partage et d’analyse des données leur permettent d’assumer leurs prises de décision, en cohérence avec le PNDS à tous les échelons du système de santé tant pour le secteur public que privé

Résultat 4 : L’informatisation du Secteur hospitalier avec le dossier informatisé est introduite dans le cadre du SNIS à partir d’une phase pilote, suivie d’une phase de mise à échelle au bénéfice d’autres hôpitaux du pays.

Le Système d’Information Géographique (SIG) est requis pour appuyer les tâches de la Direction du SNIS dans la réalisation d’une cartographie sanitaire du Burundi (SIG-SAN). Cet outil est destiné à améliorer l’analyse spatiale des données de ce secteur.

La présente mission s’inscrit dans l’appui par la CTB de la DSNIS pour atteindre ces résultats. La CTB a fait appel à la Section de Télédétection et Cartographie du Musée Royal d’Afrique Centrale (MRAC) pour rendre disponible un Expert International en Système d’Information Géographique qui, durant les 5 missions réparties sur 3 ans, contribuera à la réalisation de la cartographie sanitaire susmentionnée.

 

Un Système d’Information Géographique (SIG) est un ensemble d’outils permettant de saisir, stocker, extraire, transformer, analyser et afficher les données spatiales pour un ensemble d’usages déterminés.

L’approche proposée s’appuie sur l’expérience acquise et développée dans le cadre de la cartographie sanitaire de la RDC. Une méthodologie y a été développée sur la Province pilote du Nord-Kivu. Elle a été adoptée au niveau central comme outil de référence et appliquée aux autres provinces du pays.

Il s’agit d’une méthode participative et itérative s’appuyant sur les différents niveaux opérationnels (Central, Province, Zone, Aire, Structure). La transposition au Burundi de cette méthodologie n’est pas immédiate et nécessite des adaptations.

Récolte de données et préparation des fonds de carte

Dans la constitution d’un SIG, la collecte de données occupe une place essentielle. Parmi les données nécessaires, on distingue les données propres des données complémentaires.

Les données propres proviennent du secteur santé, au cœur du SIG-SAN, elles sont constituées de données vectorielles —limites et localisation d’entités sanitaires—, ou de données tabulaires comme les indicateurs récoltés par le SNIS.

Les données complémentaires quant à elles enrichissent le SIG-SAN avec des informations non directement liées au secteur santé. Elles proviennent d’origine diverses avec des degrés variables de disponibilité. Il s’agit par exemple de données d’infrastructures (réseau routier, localités), topographiques (relief), hydrographiques, d’occupation du sol, etc. Elles constituent les fonds de carte.

Les sources d’informations peuvent être d’origines très diverses et il est donc nécessaire de les harmoniser afin de pouvoir les exploiter conjointement (c’est le cas des échelles, du niveau de détail, des conventions de représentation, …).

Une attention particulière sera portée sur la valorisation des données existantes. En effet, la réalisation de certaines couches d’informations nécessite une quantité de travail considérable et il convient d’éviter toute duplication avec des travaux réalisés par ailleurs.

Ø  Récolte de données existantes : Dans le cadre de cette mission, il est prévu une consultation auprès de différents partenaires détenteurs supposés d’informations pertinentes (IGEBU, Environnement, Agences de coopération et ONG, MRAC, …).

Ø  Enrichissement des données existantes : si certaines couches d’information le nécessitent, il pourra être envisagé de les enrichir sur base de documents cartographiques existants (cartes topographiques, images satellitaires, …). Ce travail sera réalisé par le personnel local dédié sur base des enseignements fournis par l’expert.

Evaluer, finaliser ou réaliser la couche vectorielle des districts sanitaires

Les données sanitaires fournies par le SNIS (délimitations des districts, des provinces, la localisation des structures sanitaires) seront évaluées et intégrées au SIG-SAN. Selon que ces données existent déjà sous forme numérique (fichier Excel, GPS, fichiers vectoriels …) ou collationnées sur papier, leur validation sera réalisée sur base de la connaissance et de l’expertise du personnel du secteur santé.

Par ailleurs, compte tenu des nombreux acteurs dans le secteur de la santé, il est probable que certaines données soient déjà disponibles. Les acteurs de ce secteur viennent en appui au ministère de la santé et avec l’aide de la DSNIS, il devrait être possible de les intégrer au SIG-SAN. Cela implique après collecte, un travail d’homogénéisation des données dont le format varie selon les usages et les acteurs. Il convient notamment de vérifier le format de coordonnées géographiques, la projection cartographique utilisée, etc.

Si aucune donnée relative aux entités sanitaires n’est disponible, une méthodologie sera proposée en vue de les acquérir efficacement :

·         les structures sanitaires seront géo-localisées soit sur base des localités dans lesquelles elles se situent en utilisant comme référence les cartes topographiques au 1/50000, soit sur base d’une méthodologie systématique basée sur la technologie GPS. Le personnel dédié effectue alors des missions sur le terrain pour récolter lui-même les points GPS ainsi que d’éventuelles données complémentaires. Le personnel dédié de la DSNIS va coordonner la collecte d’informations GPS après avoir fourni le matériel et transmis les recommandations au personnel de terrain. L’ajustement en fonction des conditions et l’identification de la méthode la plus appropriée sera discutée lors de la seconde mission.

·         Les contours des entités sanitaires seront tracés et numérisés sur les fonds de carte soit sur base des informations fournies par la DSNIS, soit suivant une méthode participative faisant intervenir le personnel de terrain (personnel du secteur sanitaire au niveau des Districts) par le biais de discussions contradictoires et itératives.

Cette approche méthodologique s’appuie sur l’expérience acquise en RDC, elle sera adaptée et modifiée en fonction de la réalité du secteur santé du Burundi.

Former le personnel dédié à la constitution de cartes thématiques :

Pour mener à bien sa mission, le personnel dédié doit au minimum disposer de l’équipement nécessaire pour le développement d’un SIG :

·         Hardware : Ordinateur récent, scanner (optionnel), imprimante A3 ou A0. Ces deux derniers équipements peuvent s’avérer nécessaire pour la préparation des éventuelles missions de terrain ou lors des réunions contradictoires pour la délimitation des contours sanitaires.

·         Logiciels : l’expérience acquise en RDC dans le cadre d’un projet similaire a démontré que l’utilisation du logiciel libre Quantum GIS offrait une grande souplesse et était en parfaite adéquation avec l’utilisation recherchée : intégration de données vectorielles et tabulaires, liaison avec des bases de données existantes, traitement et analyse de l’information spatiale, préparation de carte thématiques.

 

 

Datum:

2012 2015

Externe partners:

Nkurunziza Lambert., Mishimagizwe Florence, Barivuma Eugénie, Naayishimiye Véronique